lundi 22 août 2016

L'auteur du mois #3: Christelle Dabos



Ce mois-ci, je suis heureuse de vous retrouver pour vous présenter l'interview de Christelle Dabos, l'auteur de la Passe- miroir. C'est un réel plaisir pour moi de l’accueillir sur le blog pour le rendez-vous de l'auteur du mois. C'est une auteure très accessible et vraiment adorable. Si vous ne connaissez pas encore son oeuvre, je vous encourage vivement à vous plonger dans cet univers Steampunk et totalement novateur.



Voici donc sans plus attendre l'interview de l'auteur. 



1) Avez-vous un objet qui vous suit partout? Un peu à la façon de l'écharpe d'Ophélie.

Tu veux dire à part mes lunettes et mes chaussettes ? Aussi curieux que cela puisse paraître pour quelqu’un qui vit quotidiennement avec des Animistes, je ne suis pas matérialiste pour un sou. Pour moi un objet est fonctionnel. S’il casse, je le change. Si j’ai un bon souvenir qui lui est associé, je conserve le souvenir uniquement. J’ai bien essayé par le passé d’avoir un doudou ou deux, mais… je ne sais pas… ça n’a pas accroché entre nous.

2) Quel personnage de la série avez-vous préféré développer? 

En termes de développement, c’est l’évolution d’Ophélie qui a été pour moi la plus passionnante à suivre. Je lui ai imposé des épreuves qui, sur le plan symbolique, ont été proches des miennes. Ses questions ont été mes questions. Nous avons muri ensemble, ça a créé un lien très fort entre nous.

3) D'après vous à quel clan du pôle appartenez-vous? 

Je pense avoir un petit côté Mirage en ce sens où, à ma façon, je tricote des illusions. J'aimerais avoir la mémoire des Chroniqueurs pour remédier à ma grande étourderie, mais voilà, on ne choisit pas son pouvoir familial.

4) A quelle époque situeriez-vous la Passe-miroir? 

Le monde de la Passe-miroir est un reflet du nôtre, mais ce n’est ni notre passé ni notre avenir. Il possède une temporalité qui lui est propre. Je me suis fait bien plaisir en piochant dans notre propre histoire et en mélangeant les époques ! Si j’ai puisé essentiellement ma matière dans notre 19e siècle européen, je n’ai pas hésité à y mettre une pincée de cour louis-quatorzienne ici, une touche de jazz là, une bonne louchée d’Antiquité par-dessus le tout. Bref, je fais ma popote.

5) Que pensez-vous de la difficulté d'innover dans la littérature jeunesse? 

En toute sincérité, c’est une question que je ne me suis pas beaucoup posé. Pour la simple et bonne raison que je connais encore très mal la littérature jeunesse actuelle, je commence seulement à la découvrir et elle me paraît infiniment variée ! Je n’écris pas tellement en me disant « il faut que je sois originale », mon histoire doit avant tout me botter. Je pense que ce qui est bien sympa, c’est de ne pas reproduire un genre clef-en-main mais de casser les codes et tout mélanger à sa sauce.

6) Avez-vous des projets pour la suite? 

Euh. Je suis complètement obsédée par mon histoire. Un peu plus que cela, même. Tant que j’écris la Passe-miroir, je SUIS la Passe-miroir. Si j’écrirai une autre histoire après celle-ci ? Certainement ! Je suis parfois traversée par des images, des scènes, des personnages qui sont peut-être les échos du futur. Je note toutes ces idées soigneusement, mais elles restent dans un tiroir.

7) Quel est le dernier livre que vous avez lu? 

J’ai pris la très mauvaise habitude de commencer plein de livres en même temps et de n’en finir aucun. Quand je suis dans mes phases d’écriture, je n’aime pas avoir d’interférences. Et quand je sors la tête de mon manuscrit, je me jette sur un tas d’histoires différentes pour m’oxygéner les mots. En ce moment, je lis « Le Nom du Vent » de Patrick Rothfuss que je recommande vivement !

8) Qu'aimeriez-vous dire à une personne qui hésites encore à se lancer dans la lecture du premier tome de la Passe-miroir, ou qui s’apprête à le faire?

De ne pas être pressée, ah, ah ! Je prends mon temps pour poser mes ambiances, lancer l’intrigue sur les rails, dévoiler les personnages couche par couche et quand ça y est, le train est enfin lancé à pleine vapeur, c’est déjà la dernière page. Et je suis encore en train d’écrire la suite. Lentement mais sûrement.


9) Qu'avez-vous ressenti quand vous avez appris que vous étiez la gagnante du concours organisé par Gallimard? 

De la trouille et de l’excitation. Un coup c’était 90% de trouille et 10% d’excitation, l’instant d’après c’était 10% de trouille et 90% d’excitation. J’avais envoyé mon manuscrit pour la symbolique du geste, la veille de la clôture des soumissions, je ne pensais même pas qu’ils auraient le temps et la patience de le lire. Je me sens très chanceuse, ça a été une sacrée expérience.

Question d'une fan :10) Où avez-vous puisé l'inspiration pour créer un univers aussi complexe, fascinant et fantastique?

Je puise mon inspiration partout, puisque tout m’inspire ! Je l’ai dit et je radote, mais ce que j’adore, c’est mélanger, mélanger et encore mélanger ! Mélanger l’ancien et le moderne, mélanger les cultures, mélanger les genres, mélanger les caractères. Je ne me sens jamais aussi bien dans une scène que quand il y a des décalages ! Et des mélanges. J’ai dit que j’aimais bien mélanger ?


11) Un petit mot pour la fin? 

Que l’écharpe soit toujours avec toi, Emy, merci de m’avoir donné la parole sur ton blog !




J'espère que cette petite interview vous a plu et n'hésitez pas à me conseiller d'autres auteurs que vous aimeriez voir dans les prochains rendez-vous .

Ps: N'oubliez pas de venir tenter votre chance sur la page facebook de La Bibli d'Emy, afin de tenter de remporter le premier tome de la Passe-miroir en format poche. 


1 commentaire:

  1. Interview très intéressante :) J'aime beaucoup La passe-miroir et j'ai hâte de pouvoir découvrir la suite !

    RépondreSupprimer